Le Le 26 août 1346, l’armée française du roi Philippe VI de Valois affronte, à Crécy, les troupes d’Édouard III d’Angleterre. C’est l’une des premières batailles de la guerre de Cent Ans (1337-1453), conflit qui oppose les rois de France à leurs homologues anglais.
Le 12 juillet 1346, Édouard III débarque à Saint-Vaast-la-Hougue dans le Cotentin. Ses troupes ravagent la Normandie, prennent d’assaut la ville de Caen puis se dirigent vers Paris. À Saint-Denis, Philippe VI rassemble toutes les forces dont il dispose et se lance à la poursuite de l’Anglais. Le 16 août, l’armée du roi d’Angleterre traverse la Seine à Poissy afin de remonter vers le nord. Quelques jours plus tard, Édouard III franchit la Somme après avoir
vaincu un détachement français au Gué de Blanquetaque, en Baie
de Somme.
Le 25 août, alors que Philippe VI est à Abbeville, le roi d’Angleterre s’installe sur les hauteurs de Crécy, près du moulin qui surplombe la vallée. Il est ici sur son « héritage légitime », celui de sa mère Isabelle de France (reine d’Angleterre de 1308 à 1327). Le comté de Ponthieu avait été sous administration anglaise jusqu’à sa confiscation, en 1337, par Philippe VI. Dans la matinée du 26 août, le roi de France quitte la capitale du Ponthieu et avance vers Crécy. Si ses troupes sont en nette supériorité numérique, elles manquent cruellement d’organisation et
de discipline. Les Anglais, eux, sont reposés et bien préparés.
Dans l’après-midi, le premier assaut est mené par les arbalétriers génois, mercenaires à la solde du roi de France. Les archers anglo-gallois mettent en déroute les arbalétriers qui, sous une pluie de flèches, subissent de lourdes pertes. Fatigués par une longue marche et démunis de leurs boucliers, les Génois refluent. Pressés d’en finir et craignant peut-être une trahison de la « piétaille », la chevalerie française traverse et massacre les groupes d’hommes en retraite afin de partir à son tour à l’assaut. Malgré des charges répétées, elle est mise en difficulté puis défaite par la puissance des archers de l’armée anglaise.
La fleur de la noblesse, dont le roi Jean de Bohême, périt sur le champ de bataille de Crécy. Édouard III, lui, sort vainqueur sans avoir eu à « porter son bassinet », autrement dit son casque. Après la bataille, l’armée anglaise poursuit sa chevauchée vers le nord et assiège Calais pendant près d’un an…